Les vendanges de Beaumont, une tradition huit fois séculaire.
Ghislain, Châtelain de Beaumont, en 1168, issu de la famille de Barbençon, étant un officier dépendant du comte de Hainaut, propriétaire de la Ville
qui partageait avec Mons et Valenciennes l’importance des "Bonnes Villes".
Les attributions du châtelain étaient multiples : garde du château, entretien de la forteresse, direction des armes en temps de siège, perception des impôts, ... etc...
C’est ainsi qu’à propos des impôts, les textes d’archives nous disent qu’à cette époque et jusqu’à la fin de l’ancien régime, les gens de Beaumont étaient tenus de payer le droit d’afforaige (ou forage) sur chaque fût de vin
ou de bière et sur tous breuvages importés ou fabriqués dans la ville.
En ce qui concerne le vin, les archives communales mentionnent les taxes perçues sur le vin de Bourgogne et sur un petit vin, de pommes, de fruits et de raisin fabriqué sur place avec les produits des récoltes locales.
Ce breuvage était consommé plus couramment que le Bourgogne, réservé, lui, aux très grandes solennités.
On suppose que quelques arpents de vignes furent cultivés à Beaumont au lieu dit "Les Polis", près de la Tour Salamandre, dans un endroit très exposé au soleil, à l’abri des vents de bise. Une gravure de Madou, dessinée au
siècle dernier montre encore quelques vestiges de cette culture.
A l’occasion de Vil’Vacances, la Ville de Beaumont a fait, en 1968, revivre une tradition huit fois séculaire, à l’endroit même où se trouvent enfouies les grandes caves du château de Beaumont disparu au XVIIIème siècle.
On y voit encore un admirable cellier voûté datant du XIVème siècle.
La confrérie.
C’est le 25 août 1968, à l’occasion de l'émission de radio de la RTB « Vil Vacances », qu'a été créée à Beaumont la "Confrérie des Grands Gosiers".
Vous trouverez le 1er document officiel de la constitution de la confrérie en cliquant ici.
Après 2 années de probation, elle a tenu son premier Chapitre le 29 août 1971 en transformant légèrement son nom : "Gosiers" devenant" Gousiers".
Le "chapitre" est composé comme suit : le Grand Maître, le Grand Bailli, le Maître de Cérémonie, le Grand Chancelier, la Grande Argentière, le Prieur, le Hérault, le Maître de Chais, le Maître de Bouche, la Panetière,
la Dame d'Atours, les Intendants et les Dignitaires qui sont membres du chapitre, sans mission spéciale.
Les Grands Gousiers portent la toge, aux couleurs de Beaumont, c’est-à-dire Gueule et Argent. Le collier porte le macaron de la confrérie : un Grand Gousier dégustant un verre de Montbeaujolais. La devise est "Le bon vin
réjouit le coeur de l’homme".
Les buts de cette association sont notamment de promouvoir les activités touristiques de la Ville de Beaumont et de faire revivre les traditions du métier des vignerons quelque peu oubliées dans la région. Les produits défendus
par la confrérie sont : le macaron de Beaumont et le Salloy de Strée.
Actuellement, il ne reste qu'un membre fondateur de la confrérie : Jacques VAGNIER, Grand Maître honoraire.
Le 22 octobre 2019, la Confrérie a reçu le titre de Royale Confrérie des mains de Monsieur le Gouverneur Tommy LECLERCQ.
Vous pouvez voir la lettre du palais royal attestant de cette reconnaissance en cliquent ici.
Notre
prochain chapitre aura lieu le dimanche 3 août 2025.