CONSEIL NOBLE DES CONFRÉRIES DU BRABANT WALLON ET DE BRUXELLES CAPITALE |
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LES
CONFRÉRIES DE TRADITION GASTRONOMIQUE
EN PROVINCE DU BRABANT WALLON ET A BRUXELLES CAPITALE |
- Les origines et les inspirations
- La création des premières confréries gastronomiques
- L'expansion et la structuration
- Le contexte général
- Le costume
- Les perspectives d'avenir
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- Les origines et les inspirations
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1. Les confréries médiévales.
Les confréries religieuses et de métiers, très présentes au Moyen-Âge, servaient parfois aussi à célébrer des produits ou des pratiques culinaires spécifiques.
Par exemple, certaines confréries organisaient des fêtes et banquets en l'honneur de leurs saints patrons où des spécialités locales étaient mises à l'honneur.
Bien que ces organisations ne soient pas explicitement gastronomiques, elles ont jeté les bases des traditions de convivialité et de valorisation des spécialités locales.
2. Les Cercles Gastronomiques du XIXème siècle.
Avec l'essor du goût pour les produits régionaux au XIXème siècle, des cercles ou associations d'amateurs de bonne chère commencèrent à émerger surtout en France, mais aussi en Belgique.
Cependant, ces groupes étaient souvent informels et centrés sur des élites urbaines ou bourgeoises.
Le
terme "CONFRÉRIE"
est apparu au XIIIème siècle pour exprimer une réunion d'individus unis par un lien quelconque et cette appellation a conservé durant plusieurs siècles une connotation
moyenâgeuse pour devenir folklorique au XIXème siècle.
Au début des années 1970, l'essor du phénomène de la télévision a provoqué une modification des relations humaines dans un mouvement
de régression progressive pour faire place à
l'individualisme et au repli sur soi-même. De ce fait, les échanges oraux d'informations, d'expériences, de traditions se sont réduits
aussi bien au cœur des familles qu'au niveau des villages ou des quartiers.
Cette évolution a inquiété de nombreuses personnes qui, pour contrer ce processus, se sont rassemblées dans des associations autour
d'un lien commun tel que la philanthropie pour les Services Clubs ou la tradition
gastronomique et culturelle du terroir pour les confréries gastronomiques.
Porter au loin le
renom de leur cité, maintenir et raviver les
traditions de la vie quotidienne, mais aussi tisser des liens d'amitié
avec celles et ceux qui ont des aspirations similaires sont les moteurs essentiels du mouvement confrérique.
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- La création des premières confréries gastronomiques |
1. Après la Première Guerre Mondiale
Le XX me siècle voit la montée en puissance des confréries dédiées à la gastronomie, particulièrement après la Première Guerre Mondiale, lorsque la Belgique cherche à redéfinir son identité culturelle.
Ces confréries s'inspirent de traditions médiévales, mais adoptent une approche moderne en se focalisant sur les produits locaux.
2. Confréries officielles et régionalisme (années 1930 à 1950)
La Belgique, riche en traditions régionales, commence à structurer ses confréries autour de spécialités locales. Ces confréries mettent à l'honneur des produits emblématiques.
3. L'après-guerre et la montée du tourisme gastronomique
Après le Seconde Guerre mondiale, l'intérêt pour le patrimoine gastronomique explose. Les confréries jouent un rôle clé dans l'attractivité touristique des régions belges.
Des confréries se forment autour de produits spécifiques pour protéger leur authenticité face à l'industrialisation alimentaire.
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- L'expansion et la structuration |
1. Prolifération des confréries
Durant les années 1960 à 1980, on assiste à un véritable essor des confréries gastronomiques en Belgique.
Chaque région ou ville cherche à valoriser ses produits emblématiques.
2. Confréries et reconnaissance des produits.
Les confréries soutiennent activement les démarches de reconnaissance des produits belges par des labels de qualité (AOP, IGP).
Elles militent pour préserver l'authenticité des produits menacés par l'uniformisation alimentaire.
L'extension du phénomène et la croissance du nombre de confréries gastronomiques, principalement en Wallonie, a nécessité la mise en place d'une structure de coordination au niveau provincial d'abord avec
les CONSEILS NOBLES et au niveau régional avec le GRAND
CONSEIL DE LA TRADITION GASTRONOMIQUE ET CULTURELLE DE WALLONIE
ET DE BRUXELLES.
A ce jour, 117 confréries sont affiliées au Grand Conseil :
Brabant
: 16 dont 4 en région bruxelloise
Hainaut
: 14
Liège
: 41
Luxembourg belge
: 20
Namur
: 26
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Ce
vaste mouvement associatif après plus de 50 années d'expérience se tourne
résolument vers l'avenir et veut définir sa place dans la société
du 3ème millénaire.
La
fin du XXème siècle a été marquée par quelques "accidents"
dans le secteur agro-alimentaire de plusieurs pays d'Europe
: la crise de la VACHE FOLLE, l'affaire de la DIOXINE
ont amené des interrogations pertinentes sur la qualité de l'alimentation
proposée à la consommation dans toutes les couches de la population.
Depuis l'explosion du système économique basé sur la consommation, la plupart des producteurs, poussés par les circuits de distribution,
ont été amenés à réduire leurs coûts de production par des artifices ou autres produits synthétiques au détriment de la qualité, mais aussi de la saveur. Les conséquences de cette attitude collective
sur la santé publique ne sont pas encore toutes mises à jour, mais on assiste à des transformations du goût des consommateurs
surtout parmi les jeunes.
Ces "affaires" conduisent à une perte de confiance du consommateur
et à une diminution de la prospérité économique du secteur de la production alimentaire de base. Cette situation pénalise également les producteurs qui ont toujours mis un point
d'honneur à offrir la qualité à leur clientèle. Pour ceux-là et pour notre qualité de vie, il est impératif de corriger le mouvement.
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Être membre d'une confrérie, c'est aussi être beau.
Robes, capes, chasubles, blouses, capelines, chapeaux, coiffes, colliers, médailles : les confréries explorent avec constance
tous les moyens d'exister par leurs tenues, de se reconnaître, de porter leurs couleurs et de faire de somptueux défilés lors de grands chapitres qui rassemblent parfois plusieurs dizaines d'entre elles.
Comme c'est souvent le cas avec les confréries, le costume est à la fois une affaire sérieuse et joyeuse.
Sérieuse, parce qu'elle porte l'identité et les raisons d'être d'un groupe fraternel et engagé. Les couleurs sont presque
toujours en lien avec le produit et l'on ne s'étonnera pas de voir l'Ordre du Poireau défiler en vert et les Compagnons du Boudin Blanc, en blanc.
Les couleurs sont aussi fréquemment celles de la ville ou de la région, dont on reprend les blasons : les confréries défendent à la fois une gastronomie et un terroir.
Mais les tenues sont aussi la marque des ambitions festives des confréries. Les références au Moyen Âge sont ici plus symboliques qu'érudites, et les costumes, qui ne sont jamais anciens, témoignent d'un
certain sens de l'autodérision, comme on en trouve dans des groupes où prime le plaisir d'être ensemble.
Le costume porte donc l'âme même des confréries, avec toutes ses aspirations à exister, à être entendue et comprise, à amuser,
à rire ensemble et à combattre la morosité du monde.
Il a le sérieux du carnaval, qui veut changer l'ordre des choses par la fête.
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- Les perspectives d'avenir |
Dans
le cadre de la restauration de cette confiance perdue et du
rétablissement du plaisir de la table, les confréries gastronomiques ont un rôle important à jouer.
Parallèlement aux producteurs qui s'attachent à démontrer la qualité de leurs produits, l'action des confréries s'oriente vers une approche des goûts et des saveurs
des produits de terroir en se référant aux traditions locales avec la convivialité qui leur est si particulière.
Elles vont à la rencontre des consommateurs par une approche plus traditionnelle de la consommation alimentaire dans le cadre de la qualité du goût et le respect des saveurs
par leur participation à des marchés, à des salons GOÛTS & SAVEURS ou encore par des contacts scolaires.
Pour mener à bien le développement de leurs activités, les structures
provinciales envisagent un programme de
formation des confrères pour les aider à assurer efficacement la promotion de leurs produits et aussi à faire découvrir aux jeunes
la piste du goût de leur terroir.
En plus de vouloir protéger notre alimentation, les confréries jouent aussi deux autres rôles importants.
1. Un rôle culturel et touristique
Les confréries gastronomiques belges continuent d'organiser des événements locaux.
Elles participent à la valorisation touristique de leur région et attirent des amateurs de gastronomie du monde entier.
2. Adaptation aux enjeux modernes
Les confréries s'engagent dans des actions de sensibilisation à une alimentation durable et locale.
Les confréries gastronomiques en Belgique sont le reflet d'un patrimoine riche et diversifié.
Elles s'inscrivent dans une tradition de célébration de l'identité régionale tout en jouant un rôle clé dans la préservation des savoir-faire et la promotion de la gastronomie belge à l'échelle mondiale.
Leurs activités, oscillant entre tradition et modernité, continuent d'enrichir la culture belge.
C'est à présent
dans toute l'Europe que les populations sont à la
recherche de repères culturels et identitaires qu'ils pourront trouver auprès des confréries gastronomiques gardiennes des
traditions de leur terroir. Avec les décideurs régionaux, elles veulent participer à la construction d'une image régionale à laquelle chacun pourra se rallier avec fierté.
La
vitalité qui anime nos confréries et l'efficacité des structures qui les encadrent constituent la garantie de la réussite du mouvement vers une
amélioration de la qualité de vie de tous les citoyens d'Europe.
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